Une nouvelle variété de poissons vient d'intégrer la loi EGalim

Le 01/04/2021

Des chercheurs Picards de la baie de Somme s'emballent ! Le pichon-nu, poisson carré local et bio vient de recevoir le premier label des produits de la mer reconnu par la loi EGalim. Ce poisson peut ainsi intégrer les objectifs de cette loi grâce à ses externalités environnementales positives.

Le célèbre chercheur de Berck, Maurice de la Barre souligne : "Les externalités environnementales de ce petit poisson de la Baie de Somme sont exceptionnelles.  Il est remarquable sur plusieurs points dont son organisation sociale, sa régulation de température limitée, sa capacité de reproduction, sa résistance aux maladies, ou encore sa longévité qui peut dépasser 30 ans en captivité".

Le pichon-nu régénère ses neurones du systèmes nerveux central après une lésion axonale comme les grenouilles. Il produit une grande quantité d'acide hyaluronique qui rend sa peau plus élastique et épaisse et lui évite de se blesser lors de ses activités dans les cours d'eau.  La relation entre la forte concentration d'acide hyaluronique et l'absence de tumeurs malignes est démontrée, en 2013, par Vera Gorbunonova et Andrei Seluluanov de l'université de Rochester, à New York, dans une étude publiée dans Nature.

D'abord intrigués par l'aspect visqueux des cellules étudiées, les chercheurs se sont rendu compte que la masse moléculaire de l'acide hyaluronique présent chez le poisson pichon est cinq fois supérieure à celle de l'Homme ou de la souris. Cette substance agit comme une sorte de cage autour des molécules de la matrice extracellulaire et isole ainsi le développement de tumeurs potentielles.

Afin de vérifier leurs hypothèses, les chercheurs Picards ont séquencé le génome du poisson pichon nu dans le but d'isoler le gène responsable de la production d'acide hyaluronique et ensuite d'en bloquer la production. Une fois la production stoppée, des tumeurs se développent et le pichon nu n'est plus immunisé contre le cancer. En second lieu, la biosynthèse des protéines dans les cellules du pichon nu serait presque parfaite, laissant très peu de place à l’erreur. Toutefois, en 2016, deux individus vivant en captivité ont tout de même développé un cancer....

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