La plateforme Ma Cantine s’invite au Salon des Maires

Le 28/11/2022

L’outil numérique « ma cantine » a été lancé en février 2021 afin d’aider les acteurs de la restauration collective à mieux comprendre la loi EGalim, promulguée en novembre 2018, ainsi que la loi Climat et Résilience d’août 2021, comportant des objectifs ambitieux en matière d’alimentation durable et de qualité. 

Ce dispositif a été présenté au Salon des Maires lors d’une conférence animée par Laurent Terrasson, aux côtés du Ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire Marc Fesneau. Cette table-ronde a permis à quatre élus d’apporter leurs témoignages inspirants et positifs :  Aymar de Gouvion Saint Cyr (maire de la ville de Coglès), Fanny Lacroix (maire de Châtel-en-Triève), Frédéric Leturque (maire d’Arras) et Gilles Perole (adjoint au maire de Mouan-Sartoux). 

« Accompagner dans les cantines est un sujet important, mais ce n’est pas un outil de contrôle », rappelle Marc Fesneau. « Il s’agit d’un outil de réflexion sur l’alimentation : elle permet de regarder, comparer ce que font les élus ». Pour le ministre, montrer ce qui est fait dans les autres communes est inspirant, même si la tâche n’est pas simple. « L’alimentation est un levier où chacun a un rôle à jouer. C’est une manière de retrouver du lien entre l’agriculture et la société ». 

Des premiers résultats encourageants 

 Pour Fanny Lacroix, la ruralité doit être intégrée dans cette démarche de transition et vue comme un acteur essentiel. La manière d’appréhender ces changements diffère dans les milieux ruraux : « tout le monde se connait, on fait société autour de beaux projets. Face à une transition en apparence compliquée et technique, les maires des petites communes préfèrent faire des choses assez simples ».  

Pour Gilles Perole, cette transition permet à la population de se connecter à la production locale. Elle a notamment été vecteur de changements au sein des familles de sa commune, dont les enfants mangeaient à la cantine. Une réduction de 35 % du gaspillage alimentaire a d’ailleurs été observée. La commune de Mouan-Sartoux a vu la consommation de régimes moins carnés augmenter. Ces changements ont été accompagnés d’une augmentation des courses effectuées à vélo ou à pied. L’impact carbone des habitants interrogés dans la commune est 42 % inférieur à la moyenne.  

En milieu urbain, les initiatives diffèrent, Arras a misé de son côté sur l’intercommunalité. Depuis les années 2000, la ville du Nord privilégie les produits de qualité et les circuits courts. Répondre à la problématique sociale est primordiale, notamment par le biais de l’organisation des petits-déjeuners le matin : « beaucoup d’enfants arrivent à l’école le ventre vite », ajoute le maire d’Arras. « On doit placer l’alimentation au cœur de la réussite du parcours de l’enfant.». 

Des inquiétudes dans un contexte inflationniste  

Face à la situation économique du pays, le ministre s’est montré optimiste : « : l’Etat met beaucoup de moyens en œuvre pour contrer les effets de l’inflation, même si cela ne couvre pas tous les besoins… Nous sommes malgré tout l’un des pays avec l’inflation la plus basse. ». Concernant les inquiétudes des agriculteurs au sujet de leur rétributions, Marc Fesneau a assuré que leur importance était centrale dans la restauration collective. Le problème reposerait davantage sur la restauration commerciale : « 70 % de la viande ne vient pas de France, on devrait pouvoir agrémenter et valoriser notre viande française dans nos restaurants, c’est important. 

Cette table-ronde a permis d’éclairer davantage les élus des communes de France sur les leviers et les enjeux de la transition alimentaire. Les différents témoignages ont prouvé que chaque commune avait son rôle à jouer, en milieu rural et urbain.  

Retrouvez la plateforme ma cantine : https://ma-cantine.agriculture.gouv.fr/ 

Si vous aussi souhaitez témoigner, faites nous part de votre commentaire par mail l.terrasson@autrecuisine.fr

 

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