Et si … les agents de restauration étaient reconnus à leur juste valeur ?

Le 02/05/2017

 

J’ai fait un rêve… le rêve que les agents de restauration soient reconnus à la hauteur de leurs responsabilités, implication et compétences.

La quasi-totalité des agents de restauration territoriaux est en catégorie C et pour la plupart au plus bas grade. J’ai en tête, le chef d’un Etablissement Public d’Enseignement Local (EPLE) des Pays de la Loire qui depuis 20 ans, sert des repas de qualité à 300 convives, avec des produits locaux, avec une équipe en sous-effectif. Pourtant, son employeur le contient à un grade d’adjoint technique (et lui interdit même d’être formateur en dehors des heures de service).

J’ai fait un rêve … le rêve que collectivités et élus, parents et administrés aient conscience de la chance d’avoir un personnel aussi mobilisé et responsable. Bloqués dans les images de leurs cantines d’enfance, dans les poncifs que média et quelques chefs étoilés déposent au pied du totem cathodique, les décideurs négligent le risque d’un midi sans repas de qualité pour leurs enfants. Ils oublient leur chance d’avoir des agents de restauration qui privilégient leur mission de service public à leurs droits et leur reconnaissance.

Alors oui, je rêve que les collectivités ensemble valorisent les agents en requalifiant leurs grades, en ouvrant des postes de techniciens territoriaux, d’ingénieurs, en requalifiant les postes actuels et en adaptant les concours et examens. Rien d’impossible, puisque les policiers municipaux ont jadis pu être entendus sur ces mêmes questions.

Le contexte économique pourrait, à première vue, être défavorable. C’est justement le moment de remobiliser les agents de restauration et leur permettre, fort d’une nouvelle légitimité, de révolutionner économiquement leur fonctionnement.

Pourquoi ne serait-ce qu’un rêve ?

 

Pascal Maire