Brèves

13 Sept
Cerisy

Pendant une semaine, un aréopage de chercheurs et d'experts étaient réunis à Cerisy (Manche), à l'occasion d'un de ces célèbres "Colloques de Cerisy" pour évoquer "Manger ensemble pour refaire le monde?", du mercredi 31 août au mardi 6 septembre.

Entre autres échanges, démonstrations et présentations, un débat a été organisé autour de la question "L'accès à l'alimentation : un sujet politique", un débat animé par Patrick Caron (Cirad, univ. Montpellier) avec Magali Ramel (univ. Tours), Malak Batal (Univ. Montréal) et Laurent Terrasson, directeur de la rédaction de L'autre cuisine.

Des échanges nourris ont abordé l'accès à la cantine, la végétalisation des menus, les approvisionnements locaux et la diversification alimentaire, l'inflation et le financement de ce secteur, le rôle de l'Etat et des collectivités pour maintenir un service public de qualité, la communication des édiles aux sujets de leur gestion des cantines...

13 Sept
Corse

En Corse, à l'université de Corte, tous les étudiants ont droit à deux repas gratuits par jour à partir de cette rentrée !

C'est la grande nouveauté de la rentrée et une première en France. En effet, sur les 26 Crous, c'est le seul à avoir cette possibilité grâce à un partenariat avec la Collectivité de Corse, déclare Jean-Félix Pasqualini, directeur de la vie étudiante au Centre régional des œuvres universitaires et scolaires de Corse. Pour ce projet, la CdC a octroyé un financement de 200 000 euros aux restaurants universitaires.

Sur présentation d'un justificatif, tous les étudiants, boursiers et non-boursiers, pourront bénéficier d'un déjeuner et d'un dîner entrée-plat-dessert gratuits dans les restaurants universitaires. Le principal objectif de cette mesure, c'est de "lutter contre la précarité étudiante. Il est inconcevable que l'on ait des jeunes qui ne fassent qu'un repas par jour comme on l'entend trop souvent dans les médias", ajoute Jean-Félix Pasqualini.

Le Crous s'attend ainsi à servir 80 000 repas gratuits entre septembre 2022 et juillet 2023.

Source : AFP

09 Sept
Compass

Compass Group, un des leaders de la restauration collective sous contrat, a récemment annoncé la nomination de Camille Berthaud au poste de Président Directeur Général de Compass Group France.

Formé aussi bien à l'Ecole hôtelière de Lausanne qu'à l'ESCP Business School, Camille Berthaud fait partie du groupe depuis 2008 et a occupé de nombreux postes de direction. Il prend la place de Gaétan de L'Hermite qui présidait le groupe depuis 7 ans. Il intègre désormais le Comité Exécutif de celui-ci et devient Président de la région Asie-Pacifique qui rassemble 11 pays.

« C’est avec un très grand enthousiasme que je prends la fonction de Président-Directeur Général pour Compass Group en France : après 14 années passées au sein de notre organisation, j’ai acquis la conviction que nous disposons de la robustesse, de l’expertise, et de l’esprit de challenge dont notre organisation a besoin pour continuer à développer nos activités, satisfaire toujours plus nos clients, et relever l’immense défi qui se pose aux restaurateurs dans une période de transformation aussi importante », déclare-t-il.

 

 

09 Sept
ADEME

C'est une des questions explorées par l'Ademe dans le rapport final de son étude sur les freins et leviers à la mise en oeuvre d'une restauration plus durable au sein des cantines scolaires.

Dans cette deuxième étape appelée "Les cantines s'engagent", 15 établissements de restauration scolaire ont été accompagnés dans la mise en oeuvre de leur démarche de restauration collective durable, entre 2020 et 2022. L'objectif était de réaliser avec eux leur diagnostic initial, d'établir leur plan d'action et d'assurer sa mise en oeuvre pour aller vers une conformité avec EGAlim en 2022. Accompagnés ainsi, seuls 3 sont parvenus à atteindre les objectifs en initiant leur projet en 2020, ce qui peut donner une idée du degré d'avancement des établissements scolaires à l'échelle du territoire français.

Ce suivi des établissements en question a permis d'identifier concrètement les freins et leviers pour aller vers une restauration plus durable, les difficultés rencontrées et les solutions mises en place pour y faire face. L'étude conclut ainsi avec une série de recommandations destinées aussi bien aux collectivités territoriales qu'à l'Etat.

Retrouvez l'étude sur le site de l'Ademe.

05 Juil
Protéines végétales

A partir du 1er octobre 2022, il en sera fini du steak, des saucisses, chipo ou autres merguez végétales à base de protéines végétales ! Un décret vient de paraître au Journal officiel du jeudi 30 juin qui précise qu' « il ne sera pas possible d’utiliser la terminologie propre aux secteurs traditionnellement associés à la viande et au poisson pour désigner des produits n’appartenant pas au règne animal. »

Par ailleurs, ce décret précise la teneur maximale de protéines végétales autorisées pour garder les dénominations – issues du code des usages des viandes – pour les denrées d’origine animale mais contenant une part de protéines végétales. Ainsi, un steak de viande hachée pourra conserver l'appellation "steak" à condition que sa teneur en protéines végétales ne dépasse pas les 7 %. Pour la saucisse de Francfort, le seuil sera de 3 %, 1 % pour le boudin noir et le saucisson sec, et 0,5 % pour le bacon ou les lardons.

Ce décret permet l‘application effective de l’article L412-10 du code de la Consommation issu de la loi du 10 juin 2020 relative à la transparence de l’information sur les produits agricoles et alimentaires, qui vise à interdire l’usage des dénominations utilisées pour désigner des denrées alimentaires d'origine animale (steak, filet, saucisse…) pour décrire, commercialiser ou promouvoir des denrées alimentaires comportant des protéines végétales.

Alors que pour l’Observatoire national de l’alimentation végétale (Onav) ce décret « place la France dans une position conservatrice, à contre-courant des enjeux actuels et de la politique européenne sur ces questions », tous les représentants des filières de l'élevage saluent ce texte et demandent au gouvernement de porter ce dossier à Bruxelles « afin d’élargir le périmètre d’application à tous les produits, quelle que soit leur origine » car ce décret va plus loin que la législation européenne vis-à-vis de la dénomination des alternatives végétales aux protéines carnées.

Rappelons qu'au sein de l’Union européenne, la dénomination des produits végétaux par des termes traditionnellement réservés à la viande animale est autorisée, à l’exception des produits à base de lait animal. Par exemple il n’est pas possible d’utiliser le mot « yaourt » ou « fromage » pour un simili végétal.