Brèves

A partir du 1er octobre 2022, il en sera fini du steak, des saucisses, chipo ou autres merguez végétales à base de protéines végétales ! Un décret vient de paraître au Journal officiel du jeudi 30 juin qui précise qu' « il ne sera pas possible d’utiliser la terminologie propre aux secteurs traditionnellement associés à la viande et au poisson pour désigner des produits n’appartenant pas au règne animal. »

Par ailleurs, ce décret précise la teneur maximale de protéines végétales autorisées pour garder les dénominations – issues du code des usages des viandes – pour les denrées d’origine animale mais contenant une part de protéines végétales. Ainsi, un steak de viande hachée pourra conserver l'appellation "steak" à condition que sa teneur en protéines végétales ne dépasse pas les 7 %. Pour la saucisse de Francfort, le seuil sera de 3 %, 1 % pour le boudin noir et le saucisson sec, et 0,5 % pour le bacon ou les lardons.

Ce décret permet l‘application effective de l’article L412-10 du code de la Consommation issu de la loi du 10 juin 2020 relative à la transparence de l’information sur les produits agricoles et alimentaires, qui vise à interdire l’usage des dénominations utilisées pour désigner des denrées alimentaires d'origine animale (steak, filet, saucisse…) pour décrire, commercialiser ou promouvoir des denrées alimentaires comportant des protéines végétales.

Alors que pour l’Observatoire national de l’alimentation végétale (Onav) ce décret « place la France dans une position conservatrice, à contre-courant des enjeux actuels et de la politique européenne sur ces questions », tous les représentants des filières de l'élevage saluent ce texte et demandent au gouvernement de porter ce dossier à Bruxelles « afin d’élargir le périmètre d’application à tous les produits, quelle que soit leur origine » car ce décret va plus loin que la législation européenne vis-à-vis de la dénomination des alternatives végétales aux protéines carnées.

Rappelons qu'au sein de l’Union européenne, la dénomination des produits végétaux par des termes traditionnellement réservés à la viande animale est autorisée, à l’exception des produits à base de lait animal. Par exemple il n’est pas possible d’utiliser le mot « yaourt » ou « fromage » pour un simili végétal.

Le collectif d’associations AGORES*, CEDE, CENA vient de publier un dossier pour faire le point sur les informations dont disposent les acheteurs pour garantir que le seuil de consommation acceptable d'isoflavones défini dès 2005 par l'ANSES** n’est pas dépassé.

Le soja, source de protéines végétales de bonne qualité, est effectivement une solution de choix pour la restauration collective, tenue de diversifier ses sources de protéines, et la restauration scolaire, censée proposer au moins un menu végétarien par semaine. Le soja est cependant connu pour sa teneur en isoflavones, dont l'effet sur la santé est encore étudié et dont on conseille de limiter la consommation.

Cette plongée dans les gammes végétariennes des principaux fournisseurs de la restauration collective scolaire a donc permis d’explorer le contenu des fiches techniques des produits proposés et de mettre en évidence un certain nombre d’insuffisances. Elle a également permis de dégager quelques repères qui pourront guider les acheteurs de la restauration collective.

Retrouvez ici le dossier RHD complet.

*Agores : association de la restauration publique territoriale, CEDE, Club Européen des diététiciens de l'enfance, Cena, Club expert nutrition & alimentation.

**Anses, Agence Nationale de sécurité sanitaire

Lors de l'Assemblée Générale du Syneg, le syndicat de l'équipement des cuisines professionnelles, le 16 juin dernier, Pierre Marcel, le président du Conseil d'Administration, réélu pour un nouveau mandat de 2 ans, a souligné la pertinence de l'action du SYNEG en particulier pendant cette période d'inflation qui "a démarré dès octobre 2020" et qui "continue" :

"Le marché européen manque de métaux suite aux réductions de capacités en Europe et aux barrières douanières mises en place dès 2015 afin de sauver la sidérurgie européenne face aux importations asiatiques. (...) Ce protectionnisme (...) a généré une situation de marché déséquilibrée". Résultat, "nous et nos clients subissons des hausses de prix d'achats excessives (...). Ce constat est heureusement compensé par le dynamisme du Food Service, ses innovations et des relations de travail apaisées entre les bureaux d'études, les installateurs et les industriels."

Le nouveau Conseil d’Administration est composé de 9 administrateurs, 5 sortants et 4 nouveaux élus :  MM. Éric BUFFET (WINTERHALTER), Hervé GIRAUD (ODIC), Alexander LOHNHERR (MEIKO) & Philippe MANG (SAFEXIS). L'Assemblée Générale a aussi officialisé la création d’une nouvelle Commission RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) présidée par Éric BUFFET.

La Société nationale des Meilleurs Ouvriers de France (SnMOF), organisatrice du concours national « Un des Meilleurs Apprentis », et le SNEFCCA, Syndicat National des Entreprises du Froid, des Équipements de Cuisines Professionnelles et du Conditionnement de l’Air signent un partenariat pour développer la participation à l’épreuve « Froid et conditionnement de l’air » et faire rayonner les métiers de la profession auprès des jeunes.

Le syndicat se mobilise en effet depuis plusieurs mois pour combattre le manque de notoriété du métier de Frigoriste. Cette action prend déjà la forme d’une campagne de communication vers les jeunes « Imagine un monde sans froid » sur le site et sa page Facebook « Ton avenir en froid Clim ». Elle va s’amplifier à travers la préparation des 47e épreuve des Meilleurs Apprentis de France en Froid et conditionnement de l’air.

Lors du Conseil d’Administration de l’École de Paris des Métiers de la Table (EPMT) qui a suivi l’Assemblée Générale, les nouveaux administrateurs ont élu à l’unanimité les membres du Bureau :

• Dominique-Ph. Bénézet : président

• Guillaume Semeria-Soucail : vice-président

• Eric Blat : trésorier

• Michel Ledoux : secrétaire

Pour le président, Dominique-Ph. Bénézet : « Notre mission est claire : dans un monde en pleine mutation et dans un pays qui accueillera en 2024 les Jeux Olympiques, nous continuerons à porter haut les couleurs de l’EPMT ! Voilà bientôt 45 ans que l’école a été créée, par et pour les professionnels. Il appartient aux administratrices et aux administrateurs d’aujourd’hui de poursuivre les missions pédagogiques de notre CFA au service de nos professions, par la voie de l’apprentissage. Enrichir constamment la palette de nos formations, offrir un cadre et des outils de travail performants à nos apprenties et à nos apprentis et respecter les enjeux de développement durable, en inscrivant l’école dans une démarche affirmée de responsabilité sociétale des entreprises, demeureront nos objectifs prioritaires. »