05 Juil
Protéines végétales

A partir du 1er octobre 2022, il en sera fini du steak, des saucisses, chipo ou autres merguez végétales à base de protéines végétales ! Un décret vient de paraître au Journal officiel du jeudi 30 juin qui précise qu' « il ne sera pas possible d’utiliser la terminologie propre aux secteurs traditionnellement associés à la viande et au poisson pour désigner des produits n’appartenant pas au règne animal. »

Par ailleurs, ce décret précise la teneur maximale de protéines végétales autorisées pour garder les dénominations – issues du code des usages des viandes – pour les denrées d’origine animale mais contenant une part de protéines végétales. Ainsi, un steak de viande hachée pourra conserver l'appellation "steak" à condition que sa teneur en protéines végétales ne dépasse pas les 7 %. Pour la saucisse de Francfort, le seuil sera de 3 %, 1 % pour le boudin noir et le saucisson sec, et 0,5 % pour le bacon ou les lardons.

Ce décret permet l‘application effective de l’article L412-10 du code de la Consommation issu de la loi du 10 juin 2020 relative à la transparence de l’information sur les produits agricoles et alimentaires, qui vise à interdire l’usage des dénominations utilisées pour désigner des denrées alimentaires d'origine animale (steak, filet, saucisse…) pour décrire, commercialiser ou promouvoir des denrées alimentaires comportant des protéines végétales.

Alors que pour l’Observatoire national de l’alimentation végétale (Onav) ce décret « place la France dans une position conservatrice, à contre-courant des enjeux actuels et de la politique européenne sur ces questions », tous les représentants des filières de l'élevage saluent ce texte et demandent au gouvernement de porter ce dossier à Bruxelles « afin d’élargir le périmètre d’application à tous les produits, quelle que soit leur origine » car ce décret va plus loin que la législation européenne vis-à-vis de la dénomination des alternatives végétales aux protéines carnées.

Rappelons qu'au sein de l’Union européenne, la dénomination des produits végétaux par des termes traditionnellement réservés à la viande animale est autorisée, à l’exception des produits à base de lait animal. Par exemple il n’est pas possible d’utiliser le mot « yaourt » ou « fromage » pour un simili végétal.