La réinsertion par la cuisine collective ou L’innovation du Groupe Id’ées

Le 19/06/2017

Depuis plusieurs années, le groupe Id’ées propose, en Région Bourgogne-Franche-Comté, des contrats de réinsertion dans plusieurs secteurs d’activité. Inscrit dans le milieu de la restauration collective, un apprentissage singulier des bases permet d’intégrer à terme une entreprise qualifiée.

Acquérir une qualification professionelle

 

 

 Le but, selon Christophe Bonnot, responsable des relations institutionnelles du groupe Id’ées, « c’est d’acquérir une qualification professionnelle durant la durée de la réinsertion ».

 

 

 

Une opportunité pour se réinsérer

 

 

Dans la cuisine centrale, DESIE, autant de salariés permanents que de salariés en formation. Cette méthode du 1 pour 1 « est une plus-value notable dans le secteur de l’insertion », souligne le professionnel. L’accompagnement, attentif et individualisé, peut durer alors de 4 à 24 mois, selon le projet professionnel de la personne. « L’objectif, c’est d’en partir. Certains se sentent bien chez nous et ont  tendance à rester en oubliant que cette formation concrète est faite pour leur permettre de s’insérer dans un vrai contrat », explique Christophe Bonnot. Et pourtant, dans 75% des cas, la personne fait une “sortie dynamique” de la formation, et débouche sur un contrat de qualification, un CDD ou un CDI (contre 67% sur l’ensemble des secteurs du groupe Id’ées). « La sortie dynamique signifie qu’une opportunité d’embauche extérieure s’est présentée. Faire une bonne sortie, c’est d’abord faire une bonne entrée. C’est prendre en compte les enjeux de la restauration collective. Que tout se joue entre 6 et 10 heures du matin. La motivation est essentielle », précise Christophe Bonnot.

 

 

Une cuisine en progression qui plaît

 

 

Au sein de la formation du groupe Id’ées, la posture industrielle est au coeur des missions. « De l’utilisation au lavage des machines, jusqu’aux relations avec les producteurs ». Et au-delà de la pratique, chaque salarié en formation fait l’objet d’un accompagnement social. Si le groupe Id’ées oeuvre dans beaucoup d’autres secteurs, il possède la seule cuisine collective en insertion de France. « Lors de la création du groupe, Pierre Choux, le co-fondateur, reprend une cuisine centrale », raconte Christophe Bonnot. Et l’aventure commence. Beaucoup de collectivités leur font à présent confiance : hôpitaux, crèches, écoles, entreprises… Les villes de Dijon, Chenôve et Chevigny leur ont déjà confié les rênes de leur restauration, « ainsi que la chambre d’agriculture », ajoute Christophe Bonnot. Les encadrants ont même constaté que les maillons de la chaîne du secteur de la restauration collective attiraient
particulièrement les personnes en insertion. « Ils ne voient pas forcément les clients, sauf dans le restaurant d’entreprise,
mais ils savent qu’ils rendent service, qu’ils sont utiles aux bénéficiaires ». Et ça, ça n’a pas de prix pour faire carrière.

Anais Rambaud