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Le 19/06/2017

Pour attirer les jeunes, la restauration collective qui a d’importants besoins en recrutement doit continuer à soigner son image et faire parler d’elle. Les sociétés de restauration et les associations du secteur font tout pour encourager les jeunes à rejoindre leurs équipes. La formation en alternance (contrats d’apprentissage notamment) est en augmentation constante dans ce secteur. La relève est là, mais il faut la séduire.

Bien sûr les définitions varient. D’après le Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT), il y aurait 7 métiers : directeur, responsable qualité, responsable de production culinaire, responsable des sites de distributions, responsable des repas, responsable d’office, agent
polyvalent de restauration. D’après le Syndicat national de la restauration collective (SNRC), il y aurait 30 métiers et une division en 3 filières
(logistique, salle, restauration). Mais peu importe, le sujet n’est pas dans la définition mais dans la capacité du secteur à répondre aux sollicitations
d’une société en pleine mutation. En cette période mouvementée, la restauration collective est un rempart contre l’exclusion en permettant un accès
à tous à un repas de qualité. Elle est aussi un levier pour l’agriculture par exemple en s’engageant auprès des filières de production de qualité comme la bio. La restauration collective doit parallèlement répondre aux demandes de convives sur les nouvelles tendances alimentaires et diététiques (moins de graisses, de sucres...) et, faut-il le préciser, maîtriser une réglementation de plus en plus stricte (hygiène, traçabilité...) et des équipements de pointe. La mise en place de politiques de formation dynamiques doit donc se poursuivre. L’enseignement agricole qui est concerné par la restauration collective
et ceci en tant que système éducatif, est mobilisé. Le ministère a apporté une réponse à ce secteur économique porteur d’emplois en créant en 2011 un Certificat de spécialisation restauration collective, qui a rapidement prouvé son efficacité. Les agents du service public peuvent eux se tourner vers le Centre national de fonction publique territoriale (CNFPT) qui conçoit et dispense des formations leur permettant d’être acteur de leur
carrière. Formations de perfectionnement, diplômantes ou certifiantes, préparations aux concours et examens professionnels de la fonction publique territoriale, le choix est vaste. Il propose également un accompagnement à la validation des acquis de l’expérience (VAE). Les groupements d’établissements (greta), qui sont des structures de l’Éducation
nationale, offrent, dans plus de 4750 lieux, des opportunités de formations pour adultes dans la plupart des métiers. On peut aussi bien y préparer un diplôme du CAP au BTS que suivre un simple module de perfectionnement.
Régulièrement, des formations voient le jour. Ainsi, en 2013, le Centre universitaire Jean-François Champollion à Millau a créé un nouveau diplôme pour former des responsables de restauration collective à l’alimentation durable, accessible post-bac ou après 5 ans d’expérience.

Hélène Dorey et Laurent Terrasson