Une enquête réalisée par l'Association des maires de France (AMF) auprès de 2 457 communes et 175 EPCI compétents en matière de restauration scolaire a révélé que seulement 18% de cet échantillon de communes respectent les seuils de la loi Egalim.
Cette étude, bien que limitée à une petite partie des communes françaises, met en lumière les difficultés rencontrées par les collectivités locales pour mettre en œuvre les objectifs de la loi Egalim de 2018, complétée par la loi Climat de 2021, qui fixe l'objectif d'offrir au moins 50% de produits dits "durables" et "de qualité" en valeur d'achat dans les cantines, dont au moins 20% de produits biologiques.
Parmi les raisons invoquées pour expliquer ce retard, 40% des répondants citent des difficultés plus fortes pour s'approvisionner, notamment en raison de la hausse des prix, de l'insuffisance de diversité ou de quantité dans l'offre, ainsi que des contraintes logistiques.
Le coût moyen d'un repas à la charge des communes est passé en trois ans de 7,63 euros à 8,49 euros, conduisant 63% d'entre elles à augmenter leurs tarifs. La hausse reste toutefois "majoritairement inférieure à 10%" avec un tarif demandé aux familles généralement compris "entre 1 et 5 euros".
En revanche, 90% des communes proposent un choix de menu végétarien comme l'impose la loi Climat. Sur le front de la lutte contre l'utilisation du plastique, 62% des communes n'utilisent pas de contenant plastique pour la cuisson et la réchauffe, ce qui deviendra obligatoire à partir de 2025, tandis que 72% ont mis en place un diagnostic de lutte contre le gaspillage.
Au total, 48% des communes choisissent la gestion directe pour leurs cantines scolaires. 82% des élèves scolarisés dans les écoles publiques fréquentent la cantine.
Face à ces constats, l'AMF réclame la possibilité d'introduire des critères de proximité géographique dans la commande publique, ce qui nécessiterait une mesure dérogatoire au niveau européen.
Cette étude souligne les défis auxquels sont confrontées les collectivités locales pour mettre en œuvre les objectifs de la loi Egalim et de la loi Climat, et la nécessité de soutenir les initiatives locales pour une restauration scolaire plus durable et de qualité.
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